J'ai vraiment beaucoup de choses à dire aujourd'hui !
Je viens de regarder sur la chaîne LCI, l'émisson "on en parle" avec Laurence Boccolini (pardon si j'écorche son nom...) et son dernier livre "Puisque les cigognes ont oublié mon adresse..." où elle écrit avec humour son parcours du combattant pour avoir un enfant "bio" et son drame de la femme de plus de 40 ans comdamnée à la stérélité, à moins d'un miracle, que la médecine ne lui donnera pas, d'après ce que j'ai compris...
Etait présent sur le plateau un gynécologue qui confirmait qu'il était préférable que les femmes n'attendent pas au-delà de leurs 35 ans pour commencer une grossesse.... Merci, on s'en serait douté, et c'était pas la peine de faire une émission pour ça...
Même si l'émission en question était très bien et très intéressante.
Mais je m'interroge et vous, mes amies de la blogosphère, allez certainement pouvoir éclairer ma lanterne.
Comme tout le monde le sait, j'aurais bientôt 51 ans... Comme beaucoup de femmes de mon âge, je me suis mariée très jeune : 19 ans. J'ai connu une époque où les garçons n'avaient guère le choix : s'ils voulaient nous voir dormir, ils nous épousaient... Et en plus, "de mon temps" dans l'armée, on vivait pas "à la colle" et à cette époque encore, on disait "fille-mère" et non pas "mère-célibataire".
Nous sommes la dernière génération à avoir vécu sur le modèle de nos parents : sitôt quitté le lycée ou l'apprentissage, on bossait. C'est à dire, qu'on entrait dans la vie active entre 18 et 20 ans et un seul BEPC servait pour être facteur, et je fus assistante de direction avec un misérable bac G1. Autant dire rien.
Ensuite, on "fréquentait", on se fiançait, on se mariait et on avait des enfants et on attendait la retraite. Je préfère vous prévenir : pour vous, elle est pas pour demain !
Le temps dont je vous parle est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître et qu'ils ne connaîtront JAMAIS (autant le savoir tout de suite !). C'est à dire un temps où une famille dite "moyenne" vivait correctement, voire même très bien, sur un seul revenu, permettant à la maman de se consacrer à l'éducation de ses enfants, et éventuellement, une fois ceux-ci élevés, de reprendre une activité professionnelle (je le sais, je l'ai fait...).
Une époque également, où la future maman était respectée par son médecin et par le personnel de la clinique ou de l'hôpital où elle accouchait. C'est à dire qu'on ne faisait une césarienne que si c'était vraiment indispensable et on ne jettait pas la maman et le bébé dehors au bout de 3 jours quel que soit le type d'accouchement. Avant, pour un accouchement "normal", on nous chouchoutait 1 semaine, et pour une césarienne, on nous couvait deux semaines. Et c'était pas de trop ! Alors, moi qui ai eu 3 césariennes, je vous dis pas : j'étais traitée comme une star ;)
Quelle différence avec maintenant, me direz-vous ?
Maintenant, nos filles font la plupart du temps de longues et très bonnes études (ce dont je me félicite tous les jours et je regrette que celles de mes filles soient déjà terminées... il faut dire que j'appartiens à une époque où le savoir était aussi important que boire et manger...)...
La durée des études et le délai d'attente pour trouver un premier emploi "stable" s'étant considérablement allongés, il va de soi, et c'est mathématique, que le premier enfant ne va pointer son nez dans la plupart des foyers, qu'entre 25 (pour les plus précoces) et 30 ans (pour la moyenne), voire 35/40 ans (pour quelques cas... de plus en plus nombreux ai-je appris...).
Moi, je voudrais qu'on m'explique comment, un jeune couple, alors que les deux travaillent pour deux SMICS, aurait les moyens de "se passer" du salaire de la maman, sans friser la banqueroute ???
Ya les zallocs me direz-vous. T'as raison. J'ai encore jamais croisé des couples "normaux" (je veux dire par là, avec des salaires dont on est capable de lire le montant, et pas des salaires à X zéros...) qui soient millionnaires en euros avec 2, 3, 4 et plus de petits...
Quand je vois le stress des minettes dès qu'elles sont enceintes d'une heure pour trouver THE NOUNOU qui gardera leur petit(e) dès qu'elles auront repris le boulot (pour celles qui ont la chance de le retrouver...), leur course perpétuelle contre le temps, par tous les temps, pour mener de front boulot-maison-marmots..., ça me file le blues...
Quand je vois des amies de "mon milieu" abandonnées comme les autres avec leurs X petits , parce que selon les c.... qu'elles ont épousé 20 ans plus tôt, elles sont grosses et moches après leurs X grossesses, pour des plus jeunes et des plus minces, et qui se remettent à une formation qualifiante et au boulot pour subvenir aux besoins de leur progéniture (les pensions alimentaires, ça suffit pas toujours, mes copines n'ont pas la pension alimentaire d'un président de la république... Suivez mon regard...), ça me donne la nausée...
Le problème de notre société, c'est qu'il n'y a plus de place pour personne.
Les enfants : on les supporte nulle part, même pas dans les kiosques (demander à Mère Gigogne, elle vous confirmera),
.... et c'est la guerre pour trouver une nounou, une place en crèche, à l'école maternelle...
Les femmes (surtout enceintes) : elles font ch.... avec leurs problèmes existenciels et prennent tellement de place que même dans les maternités on les veut pas trop longtemps (d'ailleurs si elles pouvaient pondre chez elles, se serait bien...) : demandez à Maxence, sa belle-fille est depuis 7 h 30 sur un brancard et sous perfusion, aux urgences de sa ville : PARCE QU'YA PAS DE CHAMBRE POUR ELLE !!! MERDE ILS LE SAVENT PAS DANS CET HÔPITAL QU'A 9 MOIS UNE FEMME ça ACCOUCHE ???
Les vieux : font ch............ aussi, ils bouffent trop de médicaments et ces sa........... sont souvent pétés de tunes, sans compter que ces c.... vivent vachement plus longtemps : faut pas aimer ses gosses pour vivre aussi vieux, je vous le dis !
Bref, ya plus de place pour personne, et je vous ai même pas parlé des handicapés ! les pauvres ! alors, eux : c'est le bouquet !
Tout ça pour vous dire, que quand je vois ça et que j'entends ça, ben je me dis que je ne veux pas de ça pour mes filles... ni pour ma belle-fille d'ailleurs... Et quand une amie m'annonce une future naissance chez sa fille ou son fils, ben j'ai du mal à sauter au plafond (PARDON LAKEVIO ET MAXENCE MES BM ADOOOOOOOOREES !!!) :
... parce que dès qu'on m'annonce la nouvelle, au lieu de voir le joli bébé vagissant, je vois une pauvre jeune femme l'air hagard et stressée et au lieu d'imaginer une maman berçant son bébé, j'imagine un GI en tenue de combat, casque lourd compris et condamné aux travaux forcés à perpétuité :(
J'sais pas si ce sont mes hormones, mais je vois tout en noir (au moins à ce niveau-là...), dîtes les copinautes, jeunes et vieilles : C'EST GRAVE DOCTEUR ???