Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ciboulette et ses deux mains gauches !
19 mars 2008

En cette Semaine Sainte, honorons les bonnes de nos curés !

h_2_ill_683230_05082809_becassine_x1p1_ori

Ce que je vais vous raconter est une blague, mais une très gentille blague sur les bonnes du curé, espèce en voie de disparition... Si j'ai mis une petite illustration de notre Bécassine Nationale, n'y voyez aucune méchanceté, mais juste un clin d'oeil à sa naïveté et à sa perpétuelle bonne humeur... Comme j'imagine les bonnes du curé un peu naïve et toujours de bonne humeur, ceci explique cela...

Il était une fois, dans les années 50, un joli petit village d'Anjou au bord de la Loire, avec de jolies petites maisons aux toits d'ardoises luisantes les jours de pluie, toutes blotties autour du clocher de leur petite église qui voyait les baptêmes, les communions, les mariages et les enterrements...

C'était un époque on l'on disait Monsieur le Curé et Monsieur l'Instituteur... Ce n'est pas si vieux, mais c'est déjà si loin....

Ce joli petit village avait pour curé un saint homme : le Père Onésime Queniot, lequel avait à son service une très vieille et très gentille bonne qui lui était entièrement dévouée...

Quelques semaines avant la fête du Saint-Patron de ce saint homme, Marie (toutes les bonnes du curé s'appellent Marie...) tout en vaquant à ses occupations, se demandait ce qu'elle allait pouvoir lui offrir pour sa fête... Elle se souvient alors que M. le Curé a fait fondre toute son argenterie pour venir en aide aux pauvres, et qu'à présent, il n'a que de vilains couverts en fer blanc, et cela la contrarie fortement, surtout que Monseigneur doit venir déjeuner à la cure pour les confirmations... C'est décidé : elle économisera sou par sou et fera de menues besognes pour offrir à M. le Curé de beaux couverts d'argent...

Elle travaille donc de tout son coeur, et quelques jours avant la Saint-Onésime, elle se rend à la bijouterie du village pour acheter les beaux couverts d'argent qu'elle reluque depuis longtemps dans la vitrine du bijoutier...

Toute rouge et très fière d'elle, elle entre et commande les beaux couverts d'argent tant convoités...

Le bijoutier, qui est un brave homme, lui dit alors "Ma chère Marie, moi aussi, j'aime beaucoup M. le Curé, et je tiens à lui offrir la gravure de ses initiales sur ses couverts... La seule chose que je voudrais savoir, c'est si M. le Curé préfèrerait avoir le Q dans l'O ou l'O dans le Q... Tâchez d'avoir la réponse au plus vite, et venez vite me le faire savoir..."

La pauvre Marie ressort de la boutique la tête à l'envers :

"C'est-y point possible une histoire pareille ! Comment c'est-y que j'va savoir ! J'peux point d'mander à M'sieur l'Curé si préfère l'O dans le Q ou le Q dans l'O..."

Elle chemine, elle cogite et prie son Ange Gardien de lui venir en aide...

Et là... Miracle entre les miracles, à peine est-elle arrivée au presbytère qu'elle est touchée par une inspiration divine... Et à peine a-t-elle ouvert la porte, que le Père Onésime Quéniot entend sa bonne claironner :

"M'SIEUR L'CURE ! C'EST-Y QUE VOUS PREFEREZ UN LAVEMENT OU UN BAIN DE SIEGE ???"

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Salut, ma belle !<br /> Je l'adore cette petite bonne du curé !<br /> St Michel veille bien et il me semble que tu as retrouvé ta forme légendaire !<br /> Je t'embrasse.
F
Suis peut-être bon public, mais c'est revigorant ! Et je suis sans doute mélancolique de cette ambiance, de cette naïveté, cette forme de douceur ... MERCI !
Ciboulette et ses deux mains gauches !
Publicité
Archives
Ciboulette et ses deux mains gauches !
Publicité