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Ciboulette et ses deux mains gauches !
9 octobre 2008

A MES P'TITES DAMES...

J'en ai croisées quelques unes de ces petites dames de ce milieu un peu à part qui était le mien jusqu'à il n'y a pas si longtemps... C'est vrai, elles ont ce petit côté décalé qui peut prêter à sourire parfois, mais elles ont le mérite d'y croire et au moins d'essayer. D'essayer d'être des épouses dévouées, des mamans surbookées mais aimantes... Pas toujours facile quand les fratries sont nombreuses... Mais elles essayent...

Mais ici, il me le faut bien confesser, j'ai une admiration sans bornes pour leur débrouillardise érigée en pilier existenciel. Je n'en ai pas croisée une seule, qui ne soit pas douée pour quelque chose : couture, broderie, bricolage divers et en tous genres, elles marquent l'essai et le transforment aussitôt en réussite.

Moi, dont les deux mains gauches sont célèbres à travers toute la blogosphère, je ne cesse de m'émerveiller devant leur talent. Je sais, certains esprits chagrins, diront "oui, mais on voit ça ou ça chez tout le monde..." certes, certes... mais en attendant, d'une simple idée déclinée à l'infini, elles arrivent quand même à trouver le petit truc qui fera la différence...

Elles ont souvent peu de moyens, les soldes, même d'un officier, même supérieur, sont pas bien grosses (ça, c'est pour ceux que ça ferait fantasmer...), mais elles sont riches de leur imagination et de leur sens de la démerde... Là, où d'autres se jetteraient par la fenêtre en découvrant un logement lugubre et sordide, elles ont le courage de lui trouver toutes les qualités et quand, plusieurs semaines après, vous repassez chez elles, au hasard d'un goûter, elles ont réussi avec leurs peu de moyens, à en faire un endroit cosy et sympa.

Elles maintiennent, contre vents et marées, un certain art de vivre, fait de traditions, assaisonnées d'une pointe de fantaisie... Certes, j'en ai croisées quelques unes à l'ego surdimensionné, imbues de leur personne, au vernis social trop brillant, pour ne pas craquer, mais elles ne faisaient pas longtemps illusion...

Mais la plupart de celles que j'ai connues, étaient et sont restées des filles sûres de leurs convictions (et par ces temps troublés où la pensée est variable selon l'air du temps, ça tient du tour de force...), avec cette faculté de rire d'elles mêmes, sans jamais se prendre trop au sérieux.

Ici ou ailleurs, elles sont partout chez elles, du moment que leur foyer y est... Quelles que soient les difficultés qu'elles rencontrent, elles les traversent sans jamais trop se poser de questions... Leur seul souci demeure leur famille, elle est leur seule préoccupation.

Alors oui, on peut sourire de ce côté "tradi" tellement décalé avec la société dans laquelle on vit, mais lorsque je croise, une de ces "p'tites dames" au hasard des rues de ma ville, je suis rassurée.... et je me dis, "pourvou que ça doure..."

.... A Copine, l'amie de l'Eléphant Bleu et à Copine "qui a quitté les rives de la Loire pour les monts d'Auvergne"...

Je sais qu'elles se reconnaîtront ;)

   

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Commentaires
K
C'est un très joli texte sur ces femmes. <br /> J'ai entendu bien des personnes les décrier mais je reste persuadée qu'il y avait de l'envie parfois dans ces critiques...
C
merci de dire si gentiment ces choses qui nous touchent tant!!!
P
Ah, ma chère Cibou, un bien bel hommage, mérité aux épouses de militaires.<br /> Je ne les recherche pas particulièrement mais ici elles sont partout. <br /> J'en ai même dans la famille...mdr<br /> J'ai passé ma jeunesse à Marseille où elles étaient délayées dans l'immensité de la ville mais depuis que je vis à Toulon je ne pouvais y échapper, je suis cernée. <br /> Celles qui me font fuir sont celles qui portent les galons de leurs maris en bandoulière. Je me moque gentiment de leur serre-tête, cols de chemisier relevés, vestes tyroliennes, mocassins à pompons, knickers et autres kilts qui nous donnent aux communs des mortels l'impression qu'elles sont aussi en uniformes...<br /> Mais en côtoyant le milieu "marine" dans l'école de mes enfants (de la maternelle aux classes prépa, j'y traine mes guêtres depuis bientôt 20 ans), j'ai appris à les connaitre, à les comprendre et surtout à les admirer. Je suis émue par ces femmes, piliers de la famille, qui tiennent la barre par vents et marées pendant que leurs chéris partent en mer ou en mission à l'autre bout du monde. J'ai aussi compris d'où venait leur instinct grégaire: c'est vrai que quand on déménage tous les 2 ans, on a tendance à chercher des têtes déjà connues...cela aide bien pour redémarrer une nouvelle vie chaque fois que l'on change de ville. Dans la marine, c'est peut être plus facile de refaire un noyau de connaissances car il n'y a pas tout de même autant de possibilité que dans l'armée de terre pour que le ministère joue à déplacer ses pions sur l'échiquier.<br /> Certaines sont devenues des amies et je ne crois pas que j'aurai eu les épaules assez solides pour vivre ce qu'elles endurent. Leur place est totalement niée au sein de notre société. Aucune reconnaissance, aucun statut...et souvent le mépris dans le regard des gens qui les croisent.<br /> Encore merci pour elles, Cibou<br /> Gros bisous au son des navires de la Royale
P
"Copine qui a quitté les rives de loire pour les monts d'Auvergne" t'embrasse et te remercie pour ce bel hommage très touchant.
M
Bel hommage Ciboulette...
Ciboulette et ses deux mains gauches !
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