A MES P'TITES DAMES...
J'en ai croisées quelques unes de ces petites dames de ce milieu un peu à part qui était le mien jusqu'à il n'y a pas si longtemps... C'est vrai, elles ont ce petit côté décalé qui peut prêter à sourire parfois, mais elles ont le mérite d'y croire et au moins d'essayer. D'essayer d'être des épouses dévouées, des mamans surbookées mais aimantes... Pas toujours facile quand les fratries sont nombreuses... Mais elles essayent...
Mais ici, il me le faut bien confesser, j'ai une admiration sans bornes pour leur débrouillardise érigée en pilier existenciel. Je n'en ai pas croisée une seule, qui ne soit pas douée pour quelque chose : couture, broderie, bricolage divers et en tous genres, elles marquent l'essai et le transforment aussitôt en réussite.
Moi, dont les deux mains gauches sont célèbres à travers toute la blogosphère, je ne cesse de m'émerveiller devant leur talent. Je sais, certains esprits chagrins, diront "oui, mais on voit ça ou ça chez tout le monde..." certes, certes... mais en attendant, d'une simple idée déclinée à l'infini, elles arrivent quand même à trouver le petit truc qui fera la différence...
Elles ont souvent peu de moyens, les soldes, même d'un officier, même supérieur, sont pas bien grosses (ça, c'est pour ceux que ça ferait fantasmer...), mais elles sont riches de leur imagination et de leur sens de la démerde... Là, où d'autres se jetteraient par la fenêtre en découvrant un logement lugubre et sordide, elles ont le courage de lui trouver toutes les qualités et quand, plusieurs semaines après, vous repassez chez elles, au hasard d'un goûter, elles ont réussi avec leurs peu de moyens, à en faire un endroit cosy et sympa.
Elles maintiennent, contre vents et marées, un certain art de vivre, fait de traditions, assaisonnées d'une pointe de fantaisie... Certes, j'en ai croisées quelques unes à l'ego surdimensionné, imbues de leur personne, au vernis social trop brillant, pour ne pas craquer, mais elles ne faisaient pas longtemps illusion...
Mais la plupart de celles que j'ai connues, étaient et sont restées des filles sûres de leurs convictions (et par ces temps troublés où la pensée est variable selon l'air du temps, ça tient du tour de force...), avec cette faculté de rire d'elles mêmes, sans jamais se prendre trop au sérieux.
Ici ou ailleurs, elles sont partout chez elles, du moment que leur foyer y est... Quelles que soient les difficultés qu'elles rencontrent, elles les traversent sans jamais trop se poser de questions... Leur seul souci demeure leur famille, elle est leur seule préoccupation.
Alors oui, on peut sourire de ce côté "tradi" tellement décalé avec la société dans laquelle on vit, mais lorsque je croise, une de ces "p'tites dames" au hasard des rues de ma ville, je suis rassurée.... et je me dis, "pourvou que ça doure..."
.... A Copine, l'amie de l'Eléphant Bleu et à Copine "qui a quitté les rives de la Loire pour les monts d'Auvergne"...
Je sais qu'elles se reconnaîtront ;)