L'ANJOU ET LA PROVENCE, DES SANTONS AUX NAULETS
NAULETS: Petits personnages en costume angevin destinés aux crèches de Noël. Ils furent crées et fabriqués par Paul Maudonnet et baptisés de ce nom par Marc Leclerc. Ils inspirèrent Charles Antoine qui écrivit des chants de Noël en parler d'Anjou, rassemblés sous l'appellation "Messe des Naulets". Il demanda à la Compagnie Marc Leclerc de les interpreter . Depuis 1947 elle le fait chaque Noël dans une paroisse différente.
GASTRONOMIE :
Dans les familles angevines, il était d'usage, à Noël, de tuer un des porcs mis à engraisser. Dès le matin, le boucher, accompagné de ses valets, se rendait à domicile et, après avoir saigné, épilé le porc, puis taillé sa chair, se mettait à faire force saucisses et boudins, car il fallait en envoyer à tous les parents et amis. Le soir arrivé, une grande chaudière d'airain était posée sur le feu. Cette chaudière était remplie de la chair du porc coupée en petits morceaux et destinés à faire des rilleaux. Le chef de la famille se signait, jetait de l'eau bénite sur le feu, puis plaçait dans la chaudière trois mesures de sel.
A l'aube du jour, les rilleaux étaient cuits, et alors on se délassait, dans ce gai repas, des veilles de la nuit. Le Bulletin historique et monumental de l'Anjou nous révèle qu'ensuite on partait pour l'église paroissiale, en emportant sur un large plateau un magnifique jambon couvert de verdure. Ce jambon était déposé devant le maître-autel. Un prêtre, en habit de chœur, venait le bénir et prononçait une prière consacrée à cette cérémonie, prière qu'on retrouve encore dans nos anciens rituels du Moyen Age. Après la bénédiction, le jambon était reporté à la maison et suspendu dans l'âtre de la cheminée ; il y restait jusqu'à Pâques. Ce jour-là, il était décroché et mis sur la table autour de laquelle la famille venait s'asseoir et rompait avec cette viande bénite l'abstinence du Carême.
... Et par chez vous ? Quelles joyeuses traditions de Noël passées ou actuelles ?